Anne-Sophie Hulin, nouvelle professeure invitée de la Chaire Justice sociale et intelligence artificielle – Fondation Abeona/ENS/OBVIA

Le comité de gouvernance de la Chaire Justice sociale et intelligence artificielle – Fondation Abeona/ENS/OBVIA est heureux d’annoncer la nomination d’Anne-Sophie Hulin, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, comme nouvelle professeure invitée de la chaire pour la prochaine année. Cette nomination intervient à la suite d’un appel à candidatures offrant à une professeure ou un professeur invité de développer un programme de recherche pendant une année en lien avec la thématique de la justice sociale et de l’IA en interaction avec les chercheurs et chercheuses des écosystèmes parisien et québécois dans les secteurs de l’IA, des sciences humaines et sociales et de la santé.

Plus spécifiquement, le projet de recherche de la professeure Anne-Sophie Hulin a pour objet d’approfondir les modèles de gouvernance des données en vue de soutenir les projets de la mutualisation des données à des fins d’intérêt général. La recherche sera conduite dans une perspective juridique, mais également pluridisciplinaire et comparative entre le Québec et l’Union européenne.

La professeure Anne-Sophie Hulin succède aux titulaires précédentes, les professeures Karine Gentelet, du Département de sciences sociales à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et Kate Crawford, co-fondatrice du AI Now Institute, ancienne professeure à New York University (NYU) et chercheuse chez Microsoft.

À propos de la nouvelle professeure invitée

Anne-Sophie Hulin
Professeure adjointe
Faculté de droit, Université de Sherbrooke
Titulaire de la Chaire Justice sociale et intelligence artificielle

Anne-Sophie Hulin est professeure adjointe à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke et sera professeure invitée à l’Université Laval. Entre 2020 et 2022, elle a poursuivi un postdoctorat au sein de l’Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute (ANITI) et de la section de droit civil de l’Université d’Ottawa. Elle est également membre de l’Observatoire international des impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA).

Ses intérêts de recherche et ses publications portent sur la gouvernance des données. Ancrant son analyse dans une approche à la fois pluridisciplinaire et comparatiste, Anne-Sophie Hulin concentre actuellement ses recherches sur la construction (juridique) de cadres de confiance pour des projets de mutualisation des données dans des domaines comme ceux de la santé, de la culture ou des villes. Au titre de son expertise en matière de fiducie de données, Anne-Sophie Hulin est membre de plusieurs groupes de réflexions locaux et internationaux sur la gouvernance des données. Elle participe également à plusieurs projets de mutualisation de données conduits par des membres et partenaires de l’OBVIA.

Les détails du projet de recherche

Le partage des données comme levier de justice sociale: Étude des modèles de gouvernance des données à des fins d’intérêt général

Du fait du passage de l’IA d’une «logique de programmation» à une «logique d’apprentissage», l’accès à des jeux de données suffisamment volumineux et pertinents conditionne son développement et son potentiel d’innovation sociale et économique. Ces initiatives sont particulièrement vives dans des secteurs d’intérêt général (comme la santé, la culture, l’environnement, l’éducation ou encore les villes), car, avec elles, vient l’ambition de grandes innovations sociales.

Alors que les projets de mutualisation des données croissent à un rythme exponentiel, ils mettent sur les devants de la scène de nouvelles exigences en termes de gouvernance des données et de confiance. Ils soulèvent également de vifs défis éthiques, juridiques, techniques et opérationnels. En effet, quand bien même ces projets sont portés par des finalités d’intérêt général et d’innovation sociale, comment veiller à ce que l’augmentation de l’accès et le partage des données se fasse dans le respect des droits et intérêts de chacune des parties prenantes? Comment s’assurer que ces initiatives de mise en commun des données s’inscrivent dans des projets d’IA qui soient éthiques et responsables, mais aussi socialement acceptables?

En outre, plusieurs concepts juridiques ont récemment émergé (par exemple, fiducie et altruisme des données) pour structurer ces initiatives et promouvoir une approche plus collective et solidaire de l’exploitation des données. Si ces nouveaux concepts ouvrent des perspectives intéressantes pour arrimer davantage le développement de l’IA sur l’humain et la société, leurs contours et mises en œuvre doivent encore être précisés.

Fort de cela, le projet de recherche a pour objet d’approfondir les modèles de gouvernance des données (tout particulièrement la fiducie et l’altruisme des données) en vue de soutenir les projets de la mutualisation des données à des fins d’intérêt général. La recherche sera conduite dans une perspective juridique, mais également pluridisciplinaire et comparative entre le Québec et l’Union européenne et alliera étroitement la « echerche fondamentale» et la «recherche action».

Les partenaires de la Chaire

Engagée pour une IA responsable, la Fondation Abeona porte à l’échelle mondiale l’intelligence collective au service des citoyens, des entreprises et des décideurs publics, pour tracer le chemin d’une transition numérique durable et inclusive.

L’École normale supérieure est un établissement d’enseignement supérieur et de recherche de niveau mondial formant plus de 2000 étudiants, dont 600 doctorants et 200 post-doctorants, aux carrières de la recherche scientifique, de l’enseignement supérieur et secondaire, ainsi qu’au service des administrations de l’État, des collectivités territoriales, des établissements publics et des entreprises. Largement ouverte à l’international, forte de 15 départements, 31 unités de recherche et de plus d’une centaine d’équipes de recherche couvrant l’essentiel des disciplines, des humanités et des sciences sociales aux sciences de la vie et de la matière, l’École normale supérieure est régulièrement distinguée et compte aujourd’hui 14 prix Nobel et 10 médailles Fields. L’ENS a la volonté de développer des partenariats avec des institutions menant des activités en faveur de l’égalité des chances.

L’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA) est un réseau de recherche ouvert, lancé à l’initiative des Fonds de Recherche du Québec et qui fédère les expertises de plus de 260 chercheuses et chercheurs des sciences humaines et sociales, des sciences et génie et de la santé. Ils travaillent et produisent des connaissances en interdisciplinarité et en intersectorialité pour mettre en lumière les enjeux cruciaux et identifier des solutions plausibles aux problèmes et opportunités posés par les développements de l’IA et du numérique au Québec et ailleurs dans le monde. L’OBVIA est aussi un espace ouvert sur les communautés de pratique, la société civile et les décideurs publics, permettant la discussion et la réflexion de l’ensemble des parties prenantes au développement et à l’utilisation de l’IA et du numérique.

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