Récipiendaires du concours 2022-2023 du Programme de bourses d’appui à la relève

Dans le cadre de l’édition 2022-2023 du concours du Programme de bourses d’appui à la relève de l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique (OBVIA), 14 nouvelles bourses sont attibuées à des membres de la communauté étudiante, du collégial au post-doctorat, qui entreprennent ou poursuivent des activités de recherche ou de recherche-création dans le domaine des impacts sociétaux de l’IA et du numérique et de l’innovation responsable.

Financement postdoctorat (25 000$ pour 12 mois, non renouvelable)

Julien Onno, Université de Montréal

Expériences et pratiques des utilisateurs d’algorithmes d’intelligence artificielle au sein des Computer Assisted Detection (CAD) dans le cadre de la lutte contre la tuberculose en contexte de santé mondiale

Bourses de doctorat (21 000$ pour 12 mois, renouvelable deux fois)

Antoine Bujold, HEC Montréal

La gestion algorithmique du travail dans l’industrie minière: l’importance des caractéristiques des systèmes pour la santé psychologique et le mieux-être des travailleurs

La gestion algorithmique fait référence à l’utilisation d’algorithmes (généralement alimentés par l’intelligence artificielle) programmés pour exécuter partiellement ou totalement des fonctions de gestion de la main-d’œuvre. Ces systèmes peuvent effectuer des fonctions managériales comme la surveillance, la gestion de la performance, la rémunération ou bien la distribution des tâches. Ce projet a comme objectif d’étudier les effets des différentes caractéristiques de la gestion algorithmique sur la santé psychologique et le mieux-être des travailleurs du secteur minier, un secteur particulièrement touché par la gestion algorithmique. Les caractéristiques étudiées seront le niveau de transparence, de fiabilité et de précision des systèmes ainsi que le niveau de pouvoir qui leur est accordé. Ce projet vise également à étudier comment les effets de ces systèmes varient selon les corps de métiers présents dans l’industrie minière et en fonction des différences dans les systèmes organisationnels auxquels ils sont soumis.

Alexandre Gourret, Université Laval

Conception d’une méthode d’identification et de visualisation des déserts de données géographiques

Le déluge de données qui a accompagné l’essor du numérique n’a pas mis fin aux déserts de données géographiques. Contrairement à ce que laisse entendre le discours sur le Big Geodata, certains territoires demeurent aujourd’hui peu couverts en données géographiques, voire pas du tout. De ce point de vue, le perfectionnement des technologies géomatiques et le développement du géoweb ne suffisent pas. Certains territoires disposent de données géographiques de bonne qualité, abondantes, diverses et pluralistes. Mais, d’autres, à l’inverse, font face à la mauvaise qualité de leurs données géographiques, lacunaires dans des domaines clés, et souvent produites par des groupes hégémoniques qui imposent leur vision du monde. Dans cette géographie inégalitaire de l’information géographique, les déserts de données géographiques sont les territoires les plus déshérités.

Comble du déclassement, les déserts de données géographiques passent généralement sous les radars des politiques informationnelles des territoires et des recherches scientifiques. Ils sont aujourd’hui traités exclusivement par la cartographie de crise, souvent menée par des ONG qui pallient dans l’urgence à leur relégation informationnelle, par exemple en produisant des données qui serviront de base à l’intervention humanitaire. Cependant, ces mesures provisoires ne suffisent pas à combler les «vides» de manière pérenne et à construire une couverture géographique numérique diverse, inclusive et équitable des territoires. Une approche plus systématique des déserts de données géographiques est nécessaire pour cela, qui interroge de façon critique les dynamiques de production et de circulation de l’information géographique.

Au diapason de ces enjeux, ce projet de thèse étudiera les solutions pour sortir des impasses sociétales creusées par le manque de connaissances sur les déserts de données géographiques. Pour ce faire, il vise à concevoir une méthode d’identification, de qualification et de visualisation des déserts de données géographiques. Il s’agit d’abord d’en proposer une définition qui serve au développement d’une méthode puis à son expérimentation à différentes échelles. Un outil de visualisation sera prototypé pour offrir une cartographie interactive de ces déserts de données. De cette façon également, ce projet permettra de poser les bases d’une réflexion théorique sur la notion, encore peu travaillée, d’équité informationnelle des territoires.

Marie-Pier Jolicoeur, Université Laval

Les droits des enfants dans l’environnement numérique: encadrer l’utilisation des technologies par les jeunes enfants en vue de protéger leur santé et leur développement

La maximisation des effets positifs des technologies numériques et la minimisation de ses effets négatifs est au cœur des réflexions entourant les droits des enfants dans l’environnement numérique, et interpellent plusieurs axes de recherche de l’OBVIA. L’objectif de notre démarche est de réfléchir aux solutions juridiques à mettre en œuvre, le cas échéant, pour permettre une réponse aux enjeux provoqués par l’utilisation excessive du numérique sur la santé et le développement des enfants d’âge préscolaire. Nous dégageons aussi quatre objectifs spécifiques:

  1. Formuler un discours nuancé de la question de l’usage des écrans numériques qui tient compte des capacités évolutives des enfants et du contexte de ces usages dans l’analyse des normes à mettre en place
  2. Distinguer le rôle des différents acteurs afin de cibler l’intervention juridique approprié
  3. Considérant que la littérature scientifique est en émergence pour saisir toutes les nuances de l’impact du numérique sur la santé et le développement de l’enfant, défendre, pour l’heure, une approche prudente et critique de la présence du numérique dans la vie des jeunes enfants qui permet de maximiser les opportunités et diminuer les impacts négatifs
  4. Développer un corpus normatif qui permettrait, au Québec, d’aligner la conception des outils technologiques destinés aux jeunes enfants aux valeurs et aux principes juridiques qui sont au cœur de la construction des normes en droits de l’enfance

Laurence Lachapelle-Bégin, Université Laval

Configurer et exploiter un environnement personnel d’apprentissage pour s’autoformer en intelligence numérique: quelle conversion des ressources par les travailleuses et travailleurs du domaine?

Priscille Pana, Université de Montréal

L’intégration des interventions numériques dans l’amélioration de la qualité des données des systèmes d’informations sanitaires dans les pays d’Afrique sub-saharienne

Un bon Système d’Information Sanitaire (SIS) est fondamental dans la planification, la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation des programmes de santé. Toutefois, dans les pays africains, l’on est confronté à des lacunes dans la collecte et la diffusion de données sanitaires de qualité. Il est donc primordial de trouver des méthodes pratiques et innovantes permettant l’amélioration des SIS. Actuellement, l’Afrique connaît une forte pénétration numérique via la couverture téléphonique et les technologies mobiles. Cependant, la modernisation du système de santé n’intègre pas suffisamment ces facteurs. Certains pays d’Afrique ont fait preuve d’innovation dans les SIS à travers plusieurs projets pilotes intégrant la santé numérique (E-santé). Néanmoins, la E-santé demeure un champ inexploité dont les mécanismes d’intégration sont sous-étudiés. La E-santé comme le reconnaît l’Organisation mondiale de la Santé constitue une piste de solution indéniable pour l’amélioration de la performance des SIS dans les pays en développement, pouvant les aider dans l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement. De ce fait, l’objectif de ce projet est de mieux comprendre comment les interventions numériques peuvent soutenir l’amélioration des SIS dans les pays africains. Pour atteindre ces objectifs, il faudra analyser les politiques publiques en termes de gestion du numérique en Afrique, et déterminer les mécanismes et fonctionnalités facilitants ou limants liés l’intégration de la E-santé dans les SIS et à son succès basé sur des études de cas. Différentes sources de données seront mises à contribution incluant des observations, des documents publics et des entrevues avec différents acteurs-clés. Ce projet contribuera à comprendre le paradoxe d’une Afrique montrant une forte pénétration numérique et une faible performance sanitaire alors que ces deux dimensions pourraient être complémentaires via les technologies mobiles et offrir ainsi des SIS plus performants.

Jean Frantz Ricardeau Registre, Université de Montréal

Adoption de l’intelligence artificielle dans la GRH: quels enjeux pour le bien-être et la diversité au travail?

De nos jours, des technologies innovantes telles que l’intelligence artificielle (IA) réinventent de manière dynamique le paysage des organisations. L’IA désigne la capacité d’un système à interpréter correctement des données externes, à apprendre de ces données et à utiliser ces apprentissages pour atteindre des objectifs et des tâches spécifiques grâce à une adaptation flexible. Des études récentes suggèrent qu’une forte proportion des grandes entreprises mondiales ont adopté une forme d’IA dans leur activité principale depuis les cinq dernières années. La gestion des ressources humaines (GRH) a dû, comme beaucoup d’autres fonctions organisationnelles, réorganiser ses activités pour s’aligner sur cette nouvelle tendance. De nombreuses organisations utilisent une ou plusieurs formes d’IA dans leurs activités de recrutement, de formation ou de gestion de la performance. L’adoption de l’IA dans la GRH, communément appelée gestion algorithmique, consiste en l’utilisation d’algorithmes auto-apprenants qui fonctionnent sur la base de données numériques pour optimiser les décisions liées aux ressources humaines et/ou pour automatiser les activités de GRH tout en limitant l’implication humaine.

Une analyse critique de la littérature suggère toutefois que les contributions théoriques et empiriques sur l’adoption de l’IA dans la GRH demeurent modestes. Malgré le taux élevé d’adoption de diverses techniques d’IA (ex : les algorithmes) dans différentes fonctions de la GRH, nous en savons très peu sur le mécanisme de transformation des pratiques de GRH traditionnelles par ces technologies et les conséquences pour les employés qui font l’expérience de ces pratiques. En effet, une typologie claire et cohérente des pratiques de GRH axées sur l’IA fait encore défaut. Or, la littérature suggère que la taxonomie des pratiques de GRH innovantes est indispensable pour le développement des connaissances théoriques et la compréhension de l’adoption de ces pratiques par les organisations. En outre, certaines recherches ont signalé que l’introduction de nouvelles technologies dans les milieux de travail a le potentiel d’affecter profondément le bien-être des travailleurs ainsi que le climat de diversité au travail en modifiant les tâches, les processus et les structures organisationnels. Bien que le bien-être et le climat de diversité au travail soient identifiés comme des enjeux prioritaires pour la GRH dans le contexte des transformations technologiques, peu ou pas d’investigations empiriques ont été conduites jusqu’ici pour comprendre comment l’usage de l’IA dans les pratiques de GRH peut les déterminer.

De ce fait, ce projet de recherche a pour objectif, d’une part, d’élucider la manière dont l’IA peut transformer les pratiques de GRH et, d’autre part, de comprendre comment le contexte de travail façonné par ces pratiques de GRH automatisées/augmentées peut déterminer le bien-être ainsi que la perception d’équité et d’inclusion en milieu de travail.

Bourses de maîtrise (15 000$ pour 12 mois, renouvelable une fois)

Stéphane Anctil, Université Laval

Réfléchir avec de jeunes consommateurs et consommatrices de substances psychoactives l’utilisation des technologies numériques pour l’intervention en réduction des méfaits: un projet de cartographie conceptuelle

Le développement d’interventions préventives en santé publique requiert une bonne compréhension des besoins des groupes ciblés. Lorsque celles-ci s’appuient sur des modalités numériques – comme les sites internet, les messageries, les réseaux sociaux, les applications et les appareils mobiles – leur forme technologique est d’autant plus à bien réfléchir. Ancrée dans la région de la ville de Québec, cette étude permettra de soutenir le développement d’un projet pilote d’intervention numérique visant à prévenir, auprès des jeunes adultes (18-30 ans) à risque ou en situation de précarité, certains risques associés à la consommation de substances psychoactives («drogues»). Nous chercherons globalement à mieux comprendre les besoins à l’égard de l’usage de substances des jeunes à risque et polyconsommateurs, ainsi qu’à explorer les modalités technologiques qui seraient à privilégier pour les adresser. Pour ce faire, cette recherche s’appuie sur un devis mixte séquentiel exploratoire prévoyant une démarche participative de cartographie conceptuelle en six étapes. À l’étape un, un comité de travail formé d’intervenantes et d’intervenants travaillant dans des organismes communautaires en contact avec la population cible sera mis sur pied pour préparer le projet et la logistique des collectes de données. À l’étape deux, des séances de remue-méninges (brainstorm) seront réalisées avec des jeunes consommatrices et consommateurs recrutés dans lesdits organismes pour formuler des idées sur le sujet d’intérêt (collecte de données qualitatives). À l’étape trois, il sera demandé à des professionnelles et professionnels de l’intervention de regrouper librement et de coter sur une échelle d’un à cinq les idées précédemment formulées par les jeunes (collecte de données quantitatives). À l’étape quatre, les données qualitatives et quantitatives seront soumises à des analyses statistiques pour produire des cartes conceptuelles, représentant graphiquement les réponses des participantes et participants. À l’étape cinq, ces cartes seront présentées à deux groupes de participantes et participants volontaires, jeunes et professionnels, pour interprétation et en faire émerger des significations globales. Finalement, à l’étape six, les résultats serviront à guider l’élaboration d’un projet pilote d’intervention numérique. À terme, les conclusions de l’étude devraient nous donner un bon aperçu des besoins des jeunes à cibler via une intervention numérique, ainsi que les modalités technologiques qui seraient à privilégier. Ce projet de recherche-création se démarque par l’utilisation de cette méthode de cartographie conceptuelle, peu utilisée avec ce type de population jusqu’à présent, mais prometteuse, et choisie pour sa rigueur méthodologique et sa flexibilité.

Alexis Massicotte, Université Laval

L’organisation du travail à l’ère du numérique: études de cas dans le secteur manufacturier du Québec

Sarah Libersan, Université de Montréal

Montréal 2035, métropole culturelle numérique durable: scénarios pour un leadership responsable

Le numérique a transformé tous les secteurs d’activités de la société du travail aux loisirs. À Montréal, le secteur de la culture et du divertissement a le numérique dans les voiles. Jeux vidéo, effets spéciaux, scénographies multimédias et arts numériques font de la ville une métropole attractive, reconnue localement et internationalement. Alors que ce secteur – que l’on nomme les arts et la créativité numériques – et son écosystème se développent, sa croissance est soutenue par de nombreuses initiatives gouvernementales. Toutefois, le plan stratégique et de développement de ce secteur de la nouvelle économie culturelle présente un angle mort nommé performance environnementale. En effet, la croissance des usages du numérique dans tous les secteurs d’activités entraîne une croissance des impacts environnementaux associés. Au niveau mondial, en 2019, le numérique représente 4% des émissions de GES. Selon les tendances actuelles, cette proportion pourrait doubler d’ici 2025. Le numérique doit donc se réinventer et articulièrement le numérique de loisirs, dont les usages sont gourmands en données et contribuent au renouvellement hâtif des terminaux. Comment le secteur des arts et de la créativité numériques montréalais pourrait-il se réinventer? Un nouveau positionnement pour la ville de Montréal intégrant une dimension environnementale, numérique et culturelle s’avère un inconnu intéressant à concevoir pour faire de Montréal un terrain de jeu emblématique à l’international d’un numérique culturel durable.

Avec le design thinking, le design social et le design prospectif, le design s’ouvre depuis quelques années à de nouveaux territoires d’intervention complémentaires à son socle historique du design industriel mettant en avant la participation des publics et l’exploration des futurs possibles. Dans cette mouvance contemporaine, afin d’inspirer de nouvelles politiques publiques culturelles, nous imaginerons des scénarios de prospectives sur la créativité numérique décarbonée à Montréal à un horizon de 2035. Ces derniers seront mis à débat lors d’atelier de co-design prospectifs avec différentes parties prenantes du milieu de la culture, du numérique et de l’environnement.

Gauri Sharma, Université McGill

AI Ethics Framework for Primary Healthcare: Developmet & Pilot Study

My research project focusses on the development of an AI ethics framework for primary healthcare which will be further used to co-develop an eXplainable intelligent system for the prediction and prevention of risk of cardiovascular diseases in women. The first objective of this project is to explore the ethical concerns that arise in the use of AI in primary healthcare and, cardiovascular disease prediction and prevention. The second objective is to develop a framework to help tackle the identified ethical challenges.

Every citizen irrespective of gender, race, and ethnicity has the right to access primary healthcare that is fair, transparent and safe. This research project brings us a step closer to exercising this human right. Women and men both react differently to medication because we are built differently, same applies to diverse ethnic populations. Therefore it makes it necessary to have a framework that makes sure to consider women as well as populations from different ethnic backgrounds. By collecting data about the values of primary care providers and patients, about the different questions that relate to AI and cardiovascular health, learning about these people and their experiences, we are offering more diverse data for AI to learn, mitigate the risk of bias and address the ethical concerns that arise out of it in a more responsible manner. It is important to have an ethics framework that focuses on every aspect.

This research project presents a unique and novel proposal to bridge significant gaps that exist between AI and its implementation in primary healthcare. The AI ethics framework developed will ensure the mitigation of inherent risks that might arise while implementing AI in primary healthcare. This novel framework will ensure that AI is successfully implemented for the prediction and prevention of risk of cardiovascular health in women in an ethical manner. The proposed framework will help AI system developers, patients, primary care providers and other stakeholders who deal with challenges accompanied with the use of AI in primary healthcare as well as cardiovascular health. It will ensure that primary care providers and stakeholders who are involved on the clinical and AI sides are held accountable in a proportionate and appropriate manner for patient safety. It will help create a system that will achieve desirable societal goals and encourage the community’s confidence in the adoption of AI technologies.

Sarah Tannir, Université de Montréal

Breaking the Stigma: Risks and Opportunities of Urban AI on Depression

Les dernières années ont été marquées par une augmentation du déploiement de l’intelligence artificielle (IA) dans les villes. Plusieurs études se sont concentrées sur les nombreux avantages et inconvénients de ces villes, dites « intelligentes », au niveau environnemental et socio-économique. Par contre, ces études n’ont pas exploré l’impact que l’utilisation accrue de l’IA dans le milieu urbain, peut avoir sur le bien-être et la santé mentale des citoyens.

Vu que la vulnérabilité des personnes avec des problèmes de santé mentale (surtout ceux avec de la dépression ou de l’anxiété), a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie – une situation qui a été particulièrement aggravée par la pandémie – il est nécessaire d’élucider les risques, mais aussi les opportunités, de l’IA sur les personnes avec une maladie mentale. Développé à la Chaire UNESCO en paysage urbain de l’Université de Montréal, sous la direction du Prof. Shin Koseki, mon projet de recherche propose d’explorer l’impact de l’IA et de la ville intelligente sur la santé mentale, du point de vue de l’aménagement et du design urbain.

Bourse de 1er cycle (5000$ pour 12 mois, non renouvelable)

Sandrine Charbonneau, Université McGill

Fondements éthiques et contours juridiques d’un droit collectif à la vie privée

Dans la plupart des juridictions, le droit à la vie privée s’est érigé sur une base individuelle, ne parvenant pas toujours à empêcher ses violations dans un contexte d’adoption rapide de nouvelles technologies à travers toutes les sphères de la société. L’intelligence artificielle (AI) particulièrement, fonctionnant par l’agrégation et la comparaison de données massive venant d’un grand nombre d’individus, nous offre alors une occasion d’étudier la protection de la vie privée sur une base collective. Les inférences produites par ces algorithmes d’IA puisent leur force dans le commun, créant de nouvelles possibilités de discriminations, plus subtiles à cerner et encore plus à baliser.

Nous proposons dans ce travail de nous pencher sur le concept de droit collectif à la vie privée dans les cas de groupes créés par inférence algorithmique. Plus précisément, nous mettrons l’accent sur les décisions qui pourraient être prises à partir de ces informations pouvant entrainer des violations aux droits et libertés de ces membres, atteignant entre autres leur vie privée et pouvant leur causer de la discrimination.

Nos recherches éclaireront le concept même de «groupe», ainsi que les possibilités et les limites à son encadrement juridique dans le but de garantir une meilleure protection des droits et liberté de tous et toutes.

Bourse collégiale (1500$ pour 12 mois, non renouvelable)

Sabrina Du, Collège John Abbott

From Researcher to Consummer: Communicating Knowledge about AI to the Youth (CKAIY)

This research project centers on the accessibility of knowledge acquired through public funding. More specifically, it aims to examine how post-secondary artificial intelligence (AI) research institutions share the information they have gathered with the general population. What are the knowledge transfer and communication methods they use to describe a notion as complex as AI? Are these mechanisms effective in translating technical facts into information that is comprehensible to the average Quebec citizen? Can a CEGEP student grasp AI’s social benefits and applications thanks to the research groups’ communication techniques? These are the questions that this research project intends to answer.

With a focus on organizations with ties to higher education – Montreal Institution for Learning Algorithms (MILA), Institut de valorisation des données (IVADO), McGill’s Centre for Intelligent Machines (CIM), Concordia’s Applied AI Institute and Pôle montréalais d’enseignement supérieur en intelligence artificielle (PIA) – this project will evaluate the ways these groups relay their discoveries to the public. The public will be represented by a group of John Abbott College students within the context of this research activity.

One of the project’s first steps would be to study the communication methods that were successful in informing the population about technological advances and learn more about John Abbott students’ general questions/concerns around AI. An in-depth analysis of the research institutions’ communication tools – videos, websites, webinars, social media, etc. – will then be performed to determine two key features: the comprehensibility of the presented information and the presence of explanations that target the uncertainties mentioned by the students. Interviews with the members of some of these research institutions will also take place to get more insight into the factors that influence how they transmit their research to the public. After collecting all the required information, the students will be invited back to review certain videos, articles, websites, etc. and state their new degree of comprehension of AI, thus allowing me to assess the effectiveness of these knowledge transfer mediums. With these observations, I can draw conclusions about the current AI knowledge transfer methods and make suggestions about improvements that can be introduced to better translate complicated concepts into understandable information for the public.

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